
Tensions entre les États-Unis et l’Afrique du sud à propos de la loi d’expropriation et des accusations de discrimination raciale.
Donald Trump a récemment exprimé des accusations contre l’Afrique du Sud affirmant que le pays traite « TRÈS MAL certaines catégories de personnes ».
Cette déclaration fait référence à une loi sur l’expropriation qui vise à corriger les injustices héritées de l’apartheid en réattribuant des terres sans compensation.
La loi a rencontré des contestations de la part de nombreux propriétaires fonciers blancs.
Trump a dénoncé cette confiscation des terres, tandis que le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a répliqué en affirmant qu’il s’agit d’une « procédure légale qui garantit l’accès à la terre d’une manière juste et équitable, conformément à la Constitution ».
Plus de 20 ans après la fin de l’apartheid, les inégalités persistent.
Selon le Land Audit Act (2017), « seulement 4 % des terres arables appartiennent à des Noirs, alors qu’ils représentent 81% de la population.
À l’inverse, 72 % des terres sont détenues par 36 000 fermiers blancs, alors que les Blancs ne représentent guère plus de 8% de la population. »
La crise entre Trump et Pretoria a débuté lorsque le président américain a accusé l’Afrique du Sud de vouloir procéder à une confiscation des terres, en faisant référence à des événements au Zimbabwe.
Dans les années 2000, sous la présidence de Robert Mugabe, une réforme agraire a entraîné des violences et accentué les tensions raciales.
De plus, Trump a critiqué l’Afrique du Sud pour sa position dans le conflit entre Israël et le Hamas, notamment par ses efforts pour qualifier la guerre à Gaza de « génocide ».
En conséquence, il a signé un décret gelant toute aide à l’Afrique du Sud, représentant près de 440 millions de dollars par an.
Ce décret cible spécifiquement la minorité « afrikaner », descendants des premiers colons européens, que Trump considère comme victimes de discrimination en vertu de la loi sud-africaine.
Elon Musk, le milliardaire natif d’Afrique du Sud a également joué un rôle dans cette crise.
Sur son réseau social X, il a interrogé Ramaphosa sur les lois sur la propriété qu’il juge « racistes » et a affirmé que les sud-africains blancs sont persécutés. Le politologue Sandile Swana a souligné que Musk a une influence significative sur la diplomatie américaine actuelle, des voix blanches sud-africaines influençant Trump.
En réaction aux sanctions, l’Afrique du Sud a affirmé sa résilience, avec Ramaphosa déclarant que le pays « ne se laissera pas intimider ».
Le porte-parole de la présidence a précisé que la loi d’expropriation n’est pas un outil de confiscation, mais un processus judiciaire visant à garantir un accès équitable aux terres. Le ministre de l’Énergie a rappelé que l’Afrique du Sud est un État souverain et mérite d’être traité avec respect.
Le ministère des Affaires étrangères a exprimé de vives inquiétudes face à l’inexactitude du décret de Trump, soulignant la nécessité de reconnaître l’histoire douloureuse du pays en matière de colonialisme et d’apartheid.
En réponse, les États-Unis ont également proposé d’accueillir « des agriculteurs sud-africains persécutés », marquant ainsi une escalade dans la tension diplomatique entre les deux nations.
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