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Kinshasa se mobilise pour une journée ville morte en soutien aux FARDC et aux populations du Nord-Kivu.

Ce mardi, Kinshasa a vécu une matinée tumultueuse marquée par une mobilisation populaire en réponse à des appels à une « journée ville morte » diffusés sur les réseaux sociaux.
Dès l’aube, des manifestants ont bloqué plusieurs artères principales, incendiant des pneus et entravant la circulation.
Seules les motos et quelques piétons pouvaient passer, souvent avec des rameaux en signe de deuil.

Cette action visait à exprimer la solidarité des Kinois envers les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les populations du Nord-Kivu et de l’Ituri confrontées à l’insécurité liée au M23 et à l’implication présumée du Rwanda.
Des tracts distribués la veille affichaient des slogans tels que « NON à l’agression de notre pays par le Rwanda de Paul Kagame » et « NON au massacre des Congolais ».
Un manifestant à Limete a déclaré : « Nous voulons montrer notre soutien à nos compatriotes de l’Est et encourager nos forces armées dans leur lutte. »

Dans plusieurs quartiers, la circulation est presque inexistante, avec des taxis et des bus particulièrement rares.
À Ngiri-Ngiri, les transports en commun étaient totalement absents.
Sur le boulevard Triomphal, des jeunes ont érigé des barricades en brûlant des pneus bloquant l’accès y compris pour les motos.
À Mazal, Kintambo Magasin et d’autres zones, seuls les véhicules portant des rameaux ou des fleurs pouvaient circuler.

La présence policière était renforcée, notamment autour de l’ambassade de France où un groupe de motocyclistes tentait de manifester avec des rameaux.
De nombreux quartiers, comme Barumbu ou Limete, ont vu leurs écoles fermer.
Des élèves, envoyés par des parents non informés de l’appel à la grève ont dû rentrer chez eux, tandis que de nombreux commerces ont baissé leurs rideaux.

Bien que certaines zones comme Moudi et Socimat aient connu une activité normale, d’autres étaient complètement paralysées.
À la Première Rue de Limete, une centaine de personnes attendent désespérément des bus qui ne circulent pas et à mesure que la journée avance, la tension reste palpable dans plusieurs zones de Kinshasa.
Cette mobilisation témoigne d’une colère croissante face à la situation dans l’Est du pays, où les FARDC continuent de lutter contre les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.
Le gouvernement congolais n’a pas encore réagi officiellement à ces manifestations mais la situation est suivie de près.

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