La Cour Internationale de Justice donne gain de cause à la Guinée équatoriale dans le litige territorial avec le Gabon.

Le 20 mai 2025, la Cour Internationale de Justice (CIJ) a tranché en faveur de la Guinée équatoriale dans un différend territorial opposant ce pays au Gabon.
Ce litige concerne trois îlots stratégiques: Mbanié, Cocotiers et Conga situés dans une zone maritime potentiellement riche en pétrole à proximité des côtes des deux nations.

Ce conflit remonte à un traité signé en 1900 entre la France et l’Espagne qui a établi les frontières entre les deux puissances coloniales.
Le Gabon, cependant revendique la souveraineté sur les îles en se basant sur une convention de 1974, la convention de Bata.

La CIJ a jugé que la convention de 1974 « n’est pas un traité faisant droit » et n’a pas de valeur juridique reconnue.
Elle a confirmé que la légitimité des îles appartenait à l’Espagne, qui les a transférées à la Guinée équatoriale lors de son indépendance en 1968.
Cette décision met en avant l’importance des documents historiques dans la détermination des droits territoriaux.

À la suite de cette décision, un représentant du Gabon a souligné la nécessité de négociations pour résoudre les problèmes en suspens, affirmant que les deux pays doivent coexister pacifiquement.

Du côté équato-guinéen, les représentants n’ont pas fait de déclaration immédiate. Cependant, la Guinée équatoriale a accusé le Gabon d’occuper illégalement les îlots depuis 1972. Le Vice-Ministre équato-guinéen des Mines, Domingo Mba Esono a indiqué que la convention de Bata avait été présentée de manière inattendue lors d’une réunion en 2003.

Philippe Sands, avocat de la Guinée équatoriale a remis en question la validité des documents gabonais soulignant que la cour ne devrait pas se fier à des documents dont l’original est introuvable.

Alors que les deux pays cherchent à établir un dialogue pour résoudre les conséquences de cette décision, la coopération régionale demeure essentielle pour assurer la paix et la stabilité en Afrique centrale.