
Thérèse Kayikwamba déplore la persistance des violences et des tensions en RDC malgré la résolution 2773 demandant le retrait du Rwanda du territoire congolais.
Dans un discours poignant devant le Conseil de sécurité de l’ONU, la Ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner a fait état de la situation critique en République Démocratique du Congo, 54 jours après l’adoption de la résolution 2773.
Son intervention qui a eu lieu le 16 avril lors de la 9 899e séance du Conseil, a mis en lumière les violences persistantes et la détérioration des conditions humanitaires à l’Est du pays.
Thérèse Kayikwamba Wagner a dénoncé les exécutions sommaires, les enlèvements et les enrôlements forcés qui continuent d’affecter les populations dans les zones contrôlées par des rebelles soutenus par l’armée rwandaise. Elle a souligné que malgré les efforts internationaux, la situation sur le terrain n’a pas évolué : « Rien n’a changé » a-t-elle déclaré, insistant sur la gravité des violations des droits humains.
La cheffe de la diplomatie congolaise a également évoqué une crise humanitaire qui atteint des niveaux critiques.
Plus d’un million et demi de personnes ont été déplacées récemment et de nombreuses zones sont devenues inaccessibles.
Les attaques contre les camps de déplacés et les centres de soins se sont intensifiées, aggravant la détresse des populations vulnérables.
Thérèse Kayikwamba a lancé un appel solennel à la communauté internationale, soulignant que « l’urgence humanitaire en République Démocratique du Congo ne peut plus attendre ». Elle a dénoncé les coupes budgétaires imposées aux agences des Nations Unies, notamment le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) qui compromettent gravement les capacités d’intervention.
En outre, la Ministre a mis en garde contre les conséquences des flux de réfugiés vers les pays voisins qui fragilisent des écosystèmes sociaux déjà précaires.
Elle a souligné la sensibilité du retour des déplacés dans un contexte d’occupation prolongée, avertissant que mal gérée, cette situation pourrait devenir un terreau fertile pour des conflits futurs.
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