

Le nouveau mouvement « Sauvons la RDC » exige le retrait des forces étrangères et se concentre sur la situation préoccupante dans l’Est du pays.
La scène politique de la République Démocratique du Congo a été secouée par l’annonce de la création d’un nouveau mouvement, « Sauvons la République Démocratique du Congo » à l’issue d’un conclave de deux jours tenu à Nairobi au Kenya.
Présidé par l’ancien chef d’État Joseph Kabila Kabange, l’événement clos le mercredi 15 octobre 2025 a rassemblé d’anciennes figures du pouvoir, des opposants et des acteurs de la société civile unis par un constat d’une crise profonde nécessitant une réponse collective et un appel à l’unité.
Au cœur des préoccupations du nouveau mouvement se trouve l’aggravation de la situation sécuritaire dans l’Est du pays.
La déclaration finale, bien que sans nommer directement le Rwanda a été catégorique : elle exige le retrait immédiat de toutes les troupes étrangères et des mercenaires présents sur le sol congolais.
Les participants ont rappelé que les violences persistent et continuent de décimer les populations malgré les engagements récents notamment la signature d’un mécanisme conjoint de surveillance et de vérification du cessez-le-feu à Doha au Qatar le 14 octobre dernier, entre le gouvernement congolais et la rébellion de l’AFC/M23.
Ce paradoxe sécuritaire est l’une des raisons majeures de la mobilisation de « Sauvons la RDC ».
Le nouveau regroupement a dressé un bilan très critique de la gouvernance actuelle.
Les participants ont identifié la crise de légitimité et la désarticulation des institutions comme les véritables causes de la fragilisation de la RDC.
Des accusations directes ont été portées contre le régime du Président Félix Tshisekedi coupable selon la déclaration, d’avoir « rompu le pacte républicain » et d’entretenir la « confusion institutionnelle ».
Le mouvement dénonce également des velléités de modification de la Constitution visant à la conservation du pouvoir.
Au-delà des critiques et des exigences, « Sauvons la RDC » se veut un mouvement fédérateur porteur d’un message de compassion et d’unité nationale.
Les forces politiques et sociales réunies à Nairobi ont exprimé leur profonde solidarité envers les populations meurtries du Nord-Kivu et de l’Ituri mais aussi envers celles touchées par la violence urbaine croissante dans des provinces comme le Kwango, le Kwilu, le Mai-Ndombe, Kinshasa et le Haut-Katanga.
Le mouvement vise à « restaurer la dignité de la nation et à redonner espoir au peuple congolais.
Ce conclave marque sans aucun doute le retour de Joseph Kabila sur la scène politique régionale et nationale.
Longtemps discret depuis son départ de la présidence, l’ancien chef d’État émerge désormais comme le rassembleur d’une opposition éclatée et d’acteurs désabusés par la gouvernance actuelle. Ce nouveau mouvement pourrait représenter un tournant politique majeur, cherchant à fédérer toutes les forces qui souhaitent s’opposer au régime en place et proposer une alternative pour l’avenir de la RDC.
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