La Ministre des affaires étrangères Thérèse Kayikwamba Wagner au cœur d’une campagne de diffamation sur les réseaux sociaux.
La vie privée de Thérèse Kayikwamba Wagner, Ministre d’État et cheffe de la diplomatie congolaise, est devenue l’objet d’une intense offensive sur les réseaux sociaux.
Fin octobre et début novembre 2025, des publications et des vidéos jugées diffamatoires ont été massivement diffusées sur les principales plateformes (X, Facebook, TikTok…), ciblant la Ministre au sujet de sa grossesse. Ce déferlement d’informations, au-delà de ses fonctions a été perçu comme une « attaque personnelle » visant à la déstabiliser.
Face à cette intrusion et au harcèlement en ligne, la Ministre a pris une décision forte : transformer ce lynchage virtuel en une bataille judiciaire internationale.
Le vendredi 7 novembre 2025, la Ministre Thérèse Kayikwamba Wagner a annoncé avoir formellement mandaté le cabinet juridique international ALTIUS, basé à Bruxelles pour engager des poursuites.
Les chefs d’accusation sont clairs : diffamation, atteinte à la vie privée et propagation de fausses informations.
L’action cible des individus et entités spécifiques, notamment :
- Pero Luwara, identifié comme opérant depuis la Belgique.
- Emmanuel Banzunzi, opérant depuis la Suède.
- Le site d’information en ligne CongoIntelligence.com.
Les poursuites visent également les plateformes numériques qui ont permis la diffusion et la monétisation de ces contenus jugés nuisibles à sa vie professionnelle et personnelle.
Dans sa déclaration, la Ministre a non seulement justifié sa démarche, mais elle a également exposé les motivations personnelles qui la poussent à agir : protéger son enfant et sa famille.
Dans son communiqué, Thérèse Kayikwamba Wagner a insisté sur le fait que le corps et la vie privée d’une femme ne devraient pas être réduits à un « champ de bataille » public, affirmant son droit à exercer ses fonctions avec sérénité sans que sa situation personnelle ne soit instrumentalisée.
L’affaire a ravivé le débat public sur la misogynie et les pressions exercées sur les femmes en politique.
Le soutien a été immédiat et bipartisan :
- Soutien Présidentiel : Le Président Félix Tshisekedi a apporté son appui, tweetant que « la diffamation n’est pas la liberté d’expression ».
- Mouvement Féministe : Des voix comme la militante Passy Mubalama ont défendu la Ministre, dénonçant une hypocrisie sociale qui mesure les femmes à leur statut plutôt qu’à leurs compétences, rappelant qu’« Être femme, Ministre et enceinte n’est pas un crime ».
L’issue de ces poursuites judiciaires qui se déroulent sur plusieurs juridictions internationales est désormais très attendue.
Elle pourrait créer un précédent significatif dans la lutte contre le harcèlement et la diffamation en ligne des figures publiques en Afrique.
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