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La maison de se l’humoriste Saïsaï menacée par l’assainissement urbain à Kinshasa.

Le vent de l’assainissement urbain souffle sur Kinshasa et il n’épargne personne, pas même les icônes.
Au cœur des efforts des autorités pour sécuriser les zones à haut risque d’inondation, la résidence de l’humoriste congolais Fiston Mavinga, plus connu sous le pseudonyme de Saïsaï se retrouve sous le feu des projecteurs et la menace d’un bulldozer.

Située dans la commune de Kintambo, près de la rivière Makelele, la maison de l’artiste fait partie des nombreuses constructions jugées illégales ou dangereuses en zone inondable. Ces actions font suite à la nécessité croissante de désengorger la capitale et de prévenir les catastrophes fréquentes lors des saisons des pluies où érosions et débordements font rage.
Ironie du sort ou fatalité, Saïsaï se retrouve en première ligne face à une situation qu’il a maintes fois dénoncée : l’anarchie urbanistique.
Si les habitants du quartier affirment être informés d’un imminent déguerpissement, l’incertitude demeure quant au calendrier.
L’artiste lui-même, figure populaire et engagée déclare n’avoir reçu aucune notification formelle.
Ce manque de communication soulève une vague d’inquiétude, illustrant la manière abrupte dont ces décisions sont souvent mises en œuvre, laissant les familles concernées sans solution de relogement immédiate.

Le cas de Saïsaï cristallise une fois de plus la tension complexe qui existe dans la capitale congolaise : la nécessité impérieuse de planifier et de sécuriser la ville face à la protection des droits des citoyens et à l’accès au logement.
Les opérations d’assainissement, bien que motivées par la sécurité publique, sont souvent critiquées pour leur manque d’accompagnement social, transformant la bonne intention écologique en crise humanitaire pour les populations les plus vulnérables.
La démolition annoncée de la maison de l’humoriste, un homme dont la voix porte sur les injustices est plus qu’un simple fait divers. C’est le symbole d’une Kinshasa en pleine mutation, où la rigueur administrative se heurte à une réalité bâtie sur des décennies d’occupation du sol souvent non encadrée.
Le sort de Saïsaï est désormais suspendu à la décision des autorités mais son expérience force Kinshasa à se regarder dans le miroir des conséquences d’un urbanisme désordonné.

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