
Addis Abeba: Paul Kagame quitte la réunion du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine lors de l’intervention de la Première Ministre Judith Suminwa.
Lors de la récente réunion du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine (UA), la Première Ministre de la République Démocratique du Congo, Judith Suminwa Tuluka a pris la parole pour aborder les préoccupations cruciales de son pays face aux agressions rwandaises.
Son intervention a eu un impact profond sur l’assemblée, notamment sur le Président rwandais Paul Kagame qui, déstabilisé par ses propos a été contraint de quitter la séance.
Judith Suminwa a lancé un appel poignant à l’unité : « Car l’heure est grave. Ce Conseil ne se réunit pas pour un simple différend diplomatique. Nous sommes ici parce qu’un État membre de notre Union, le Rwanda a violé les principes fondamentaux de la charte des Nations Unies et de l’Acte constitutif de l’Union Africaine. »
Son intervention a résonné comme un cri du cœur pour la souveraineté de la RDC, en résistance à l’agression extérieure.
Elle a affirmé que « l’occupation illégale des territoires congolais par les troupes rwandaises, sous couvert du groupe terroriste M23 constitue un acte de guerre et une menace pour la stabilité de toute la région », soulignant les souffrances endurées par la population.
Les mots de Judith Suminwa ont mis en lumière une humanité en détresse, victime d’une guerre qui semble interminable et injuste.
La Cheffe du Gouvernement de la RDC n’a pas hésité à accuser le Rwanda de soutenir une nouvelle rébellion, l’AFC visant à renverser le gouvernement congolais. « Ce n’est pas seulement la souveraineté de la RDC qui est en jeu. C’est le fondement même de notre Union et son engagement à protéger les États africains contre toute tentative de prise de pouvoir par les armes » a-t-elle affirmé, mettant en lumière les dangers d’un précédent pour l’ensemble du continent.
Face à l’inaction des États membres de l’UA, la Cheffe du Gouvernement a appelé le Conseil à agir. « Le Conseil doit agir avec fermeté » a-t-elle martelé, soulignant que laisser cette agression sans réponse créerait un précédent dangereux pour l’Afrique.
Elle a conclu son discours par une exhortation « Quand a-t-on toléré que des femmes soient violées, des enfants arrachés à leur famille ? »
Judith Suminwa Tuluka a fait entendre la voix de son pays avec une intensité et un engagement décisifs, plaçant les enjeux sécuritaires et humanitaires de la RDC au cœur des débats de l’Union Africaine.
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