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Assemblée nationale : Les ambitions se heurtent dans la course à la succession de Vital Kamerhe.

L’atmosphère est tendue à l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo où des consultations politiques intenses sont en cours pour désigner les candidats aux postes clés de Président et de Rapporteur Adjoint.
Ces manœuvres surviennent alors que l’Union Sacrée de la Nation (USN), la coalition au pouvoir cherche à pourvoir le fauteuil laissé vacant par la démission de Vital Kamerhe.

Les ambitions se multiplient au sein de l’USN.
Le deuxième vice-président de l’Assemblée, Christophe Mboso
a officialisé sa candidature le jeudi 23 octobre.
Ancien titulaire du poste, Christophe Mboso a mis en avant la nécessité d’une direction « digne, intègre et serviable ».
Il s’est positionné contre toute considération de géopolitique dans le choix du leader, affirmant que le Président de la République doit pouvoir choisir un Congolais apte sans égard à son origine provinciale.

Cependant, cette course est loin de faire l’unanimité.
L’idée d’une candidature unique qui simplifierait le processus pour l’USN, rencontre une forte opposition de la part de plusieurs députés qui y voient un déni des principes démocratiques.
Le député Willy Mishiki a ouvertement dénoncé la tentative d’imposer un candidat issu du Gouvernement visant implicitement Aimé Boji, ancien Ministre dont le nom circule.
Le député Mishiki a fustigé une potentielle violation du règlement intérieur de la Chambre pour favoriser un postulant de l’Exécutif.

La succession délicate met en lumière les fissures croissantes au sein de l’Union Sacrée.
Jolino Malukisa, expert en gouvernance à l’institut Ebuteli
a rappelé que les querelles de positionnement ne devraient pas détourner la classe politique des priorités du peuple, d’autant que cette période correspond à la session budgétaire.
Selon lui, le successeur de Kamerhe devra absolument bénéficier de l’onction du Président de la République pour asseoir son autorité.
Jolino Malukisa exhorte les acteurs politiques à se ressaisir et à accorder la priorité aux intérêts supérieurs de la nation.

Malgré l’effervescence, le rapporteur du Bureau de l’Assemblée, Jacques Djoli a cherché à calmer le jeu.
Il a réaffirmé la « neutralité » de l’institution et assuré que le processus de remplacement du président démissionnaire ainsi que de l’ancienne rapporteure adjointe Dominique Munongo se déroule dans le respect strict des règles internes.

Du côté de l’opposition, deux figures se sont positionnées pour le poste de Rapporteur Adjoint, statutairement réservé à leurs rangs :

  • Christelle Vuanga, élue de Funa (Kinshasa).
  • Gratien Iracan, élu de Bunia (Ituri).
    Alors que la crise de leadership s’étire depuis la rentrée parlementaire, les analystes politiques plaident pour un consensus au sein de la majorité présidentielle afin de débloquer rapidement la situation institutionnelle.

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