Le Gouverneur Daniel Bumba Loubaki s’oppose à l’assemblée provinciale de Kinshasa, déclenchant des tensions au sein du gouvernement local.
La scène politique à Kinshasa est en ébullition.
Le gouverneur Daniel Bumba Loubaki face à une question orale avec débat initiée par le député provincial Aubin Mukanu a décidé de prendre le contre-pied des normes établies.
En lieu et place d’un débat ouvert, il choisit la confrontation s’alliant au député national Peter Kazadi pour orchestrer une offensive contre la présidente intérimaire de l’Assemblée, Germaine Tshinyama.
Cette situation explosive découle d’un rapport du Bureau d’études de l’Assemblée qui a validé la question posée.
Déclarant sa colère, Daniel Bumba a tenté sans succès de pressuriser le coordonnateur pour modifier la décision.
Face à l’échec de cette manœuvre, il a opté pour des tactiques plus agressives incluant menaces et tentatives de corruption, selon des sources internes.
Daniel Bumba aurait clairement affirmé à ses proches son refus de se plier à l’initiative d’un député provincial.
Ce défi à l’autorité a provoqué un émoi parmi les élus qui voient dans cette attitude une atteinte à la démocratie.
Germaine Tshinyama, de son côté est accusée d’avoir tout simplement respecté le règlement intérieur en permettant l’examen de la question.
Cela a conduit à la circulation d’une pétition visant sa destitution, interprétée comme une punition pour avoir suivi les procédures.
Les élus provinciaux expriment leur indignation face à cette situation montrant l’absurdité de vouloir sanctionner quelqu’un pour avoir respecté les règles.
Cette dynamique illustre un climat politique où l’application des normes est perçue comme une menace pour ceux au pouvoir.
Pour aggraver les choses, le gouverneur a décidé de répondre par écrit à la question orale ce qui contredit les protocoles établis. Les députés s’interrogent sur la légitimité de cette décision car le règlement exige la présence physique des membres du gouvernement pour traiter de telles questions.
Si Daniel Bumba ne se présente pas à l’Assemblée à la date prévue, la question pourrait se transformer en motion de censure, augmentant encore la pression sur son administration.
Cette situation troublante met en lumière un exécutif provincial qui semble prêt à tout pour éviter la reddition de comptes.
Les députés se retrouvent dans une position difficile confrontés à des menaces et à des tentatives de manipulation.
L’issue de ce conflit pourrait redéfinir les relations entre l’exécutif et le législatif à Kinshasa.
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