Le parti alternative pour l’allemagne à magdebourg se mobilise contre l’immigration après une tragédie mortelle.

À Magdebourg, le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) a organisé une manifestation en hommage aux victimes d’une récente attaque à la voiture bélier. Cette tragédie a également suscité des rassemblements de contre-manifestants, qui dénoncent l’instrumentalisation politique de l’événement.

L’attaque, qui a causé la mort de cinq personnes, dont un enfant de 9 ans, et blessé plus de 200, a relancé le débat sur la sécurité et l’immigration, des thèmes devenus centraux à l’approche des élections législatives anticipées du 23 février.

Le mouvement « Gib Hass keine Chance » (« Ne donne aucune chance à la haine ») s’est également mobilisé à proximité, exprimant son indignation face à ceux qui exploitent cette tragédie à des fins politiques. Ils ont appelé à la tolérance et à l’humanité.

Jan Wenzel Schmidt, chef de l’AfD en Saxe-Anhalt, a déclaré que « la terreur est arrivée dans notre ville » et a dénoncé un « échec politique monstrueux » lié à l’attaque, dont le suspect est un réfugié saoudien. Il a plaidé pour la fermeture des frontières, affirmant qu’il était temps de stopper l’accueil de personnes qu’il qualifie de « fous furieux ».

L’AfD, qui se positionne fermement contre l’immigration, est actuellement créditée d’environ 20 % d’intentions de vote, derrière les conservateurs (32 %) et devant le parti de centre gauche d’Olaf Scholz (15 %). Cependant, aucun autre parti ne souhaite s’allier avec l’AfD.

Face à cette situation, le gouvernement d’Olaf Scholz a promis une enquête rapide pour déterminer les erreurs éventuelles des autorités dans la gestion de la question de la sécurité. Le suspect, Taleb Jawad al-Abdulmohsen, un psychiatre saoudien résidant en Allemagne depuis 2006, avait déjà été signalé par l’Arabie saoudite comme potentiellement dangereux. Sur les réseaux sociaux, il avait partagé des opinions anti-islam et soutenu des théories conspirationnistes sur l' »islamisation » de l’Europe.

Des rapports supplémentaires sur son profil ont révélé que ses collègues doutaient de ses compétences, et il aurait également été traité pour des troubles psychiques.