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Retour des populations et défis humanitaires au Nord-Kivu : Plus de 42 600 retournés à Masisi et 32 600 à Nyrangongo après la prise de Goma par le M23.

La guerre entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23 continue de provoquer des conséquences humanitaires dévastatrices au Nord-Kivu. Depuis plus de deux ans, ce conflit a entraîné des déplacements massifs de populations, particulièrement lorsque les rebelles ont pris le contrôle de Goma et de la région de Nyiragongo.
Cette situation a conduit à un retour spontané de milliers de personnes, notamment dans les territoires de Nyiragongo et Masisi.

Dans le territoire de Nyiragongo, plusieurs sites ont été établis pour accueillir les personnes déplacées, comme Kanyaruchinya, Don Bosco Ngangi, Kahembe et Bushagara, tous proches de Goma et selon le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA), plus de 32 000 individus ont commencé à regagner leurs villages d’origine.
Ce mouvement massif souligne l’urgence d’améliorer la résilience communautaire, en mettant l’accent sur des domaines cruciaux tels que l’accès à l’eau potable, la réhabilitation des infrastructures, la protection des populations, l’éducation et la relance des activités agricoles.

Simultanément, le territoire de Masisi a également connu un mouvement de retour significatif, avec plus de 7 000 ménages qui sont rentrés chez eux.
Au total, plus de 42 600 personnes ont réintégré les aires de santé de Sake, Kaduki, Kimoka, Kihindo et Shasha.
Ces retours représentent environ 40 % des ménages qui avaient été déplacés, selon les sources humanitaires.

Cependant, les défis auxquels ces individus font face sont considérables.
Beaucoup retrouvent leurs villages après une longue absence, souvent sans ressources matérielles et doivent faire face à une réalité difficile dont les structures de santé souvent pillées, restent non fonctionnelles, et de nombreux établissements sont dépourvus de médicaments et de mobilier.
De plus, l’électricité fait souvent défaut, et de nombreuses maisons ainsi que des latrines ont été détruites lors des combats.
Les systèmes de distribution d’eau potable ont subi de graves dommages, et de nombreuses écoles demeurent fermées.

Les familles qui retournent chez elles rencontrent également des difficultés d’accès à la nourriture car elles n’ont pas de réserves et manquent de moyens pour acheter des aliments, la plupart des cultures ayant été détruites ou pillées par des groupes armés. Cette situation les plonge dans une grande vulnérabilité.
Selon des évaluations récentes, près de 60 % des personnes déplacées de Goma restent encore dans la ville et ses environs, ce qui montre que la crise humanitaire est loin d’être résolue.

Les acteurs humanitaires prévoient des enquêtes pour mieux comprendre les dynamiques des mouvements de population et s’assurer que les retours se déroulent dans des conditions volontaires, sûres et dignes.
L’ampleur des besoins demeure immense et il est crucial d’agir rapidement pour répondre à la situation alarmante des personnes rentrées dans cette région déjà fragilisée par des années de conflit.

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