Rebondissement dans le procès de Joseph Kabila avec une demande de réouverture des débats sur de nouveaux éléments financiers.
Le procès de l’ancien président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila a pris une tournure inattendue ce vendredi 12 septembre 2025,
lorsque les avocats de la partie civile ont soumis une requête pour la réouverture des débats.
Alors que le verdict était attendu à la Haute Cour militaire cette demande a été accueillie par le président de la juridiction qui a immédiatement donné la parole aux avocats pour exposer les raisons de cette démarche.
Maître Richard Bondo qui dirige le collectif des avocats représentant la partie civile a souligné que de nouveaux éléments sont apparus, justifiant ainsi la nécessité de rouvrir le procès.
Il a détaillé qu’ils comptent présenter des preuves tangibles concernant les voies financières utilisées par Joseph Kabila pour soutenir le mouvement terroriste AFC/M23.
Cette révélation pourrait avoir un impact significatif sur la nature des accusations portées contre l’ancien Président.
En outre, Maître Jean-Marc Kabengela Ilunga, un autre avocat du collectif a mis en avant l’importance de réévaluer le préjudice subi par l’État congolais. Selon lui, grâce à des informations récentes il serait possible d’augmenter le montant des dommages et intérêts demandés, passant de 24 milliards USD à plus de 30 milliards USD.
Cette réévaluation pourrait changer la donne dans le cadre des réparations exigées par l’État congolais.
L’Auditeur général des Forces armées de la RDC a soutenu cette demande de réouverture, ne voyant pas d’objection à l’introduction de ces nouveaux éléments dans le procès.
En conséquence, la Haute Cour militaire a décidé de suspendre l’audience, annonçant qu’elle se prononcera sur la requête dans un avenir proche.
Les accusations à l’encontre de Joseph Kabila sont lourdes et variées, englobant des charges telles que sa participation à un mouvement insurrectionnel, des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité ainsi que des actes d’homicide intentionnel, de trahison, de viol, de torture, de déportation et d’occupation illégale de la ville de Goma.
Le jugement de cette affaire est particulièrement attendu, compte tenu des implications politiques et sociales qu’il pourrait engendrer.
La réouverture des débats pourrait également ouvrir la voie à des témoignages supplémentaires et à l’examen d’autres preuves qui n’avaient pas été prises en compte auparavant.
Cela soulève des questions sur la transparence du processus judiciaire en République Démocratique du Congo et sur l’engagement de l’État à rendre justice à ses citoyens.
L’issue de ce procès n’est pas seulement cruciale pour Joseph Kabila, mais elle pourrait également influencer le paysage politique du pays et la perception de l’État de droit en RDC.
Les prochains développements dans cette affaire seront suivis de près, tant par les acteurs politiques que par la société civile qui espèrent une résolution juste et équitable de cette affaire emblématique.
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