COP30: Le Président Félix Tshisekedi met en avant le projet du couloir vert Kivu-Kinshasa face aux enjeux climatiques et à l’appel pour une justice environnementale.
Le Président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi a marqué de son empreinte le Sommet des leaders de la COP30 ce jeudi 6 novembre 2025.
Depuis la tribune de Belém, le chef de l’État a délivré un plaidoyer à la fois visionnaire et incisif centré sur le climat, la justice environnementale et l’urgence du développement durable en Afrique.
Au cœur de l’intervention présidentielle, la réaffirmation de la volonté de concrétiser le « couloir vert Kivu-Kinshasa ». Cette initiative écologique majeure, intégrée à la Contribution Déterminée au Niveau National (CDN 3.0) de la RDC a pour but de relier l’Est à l’Ouest du pays par un ambitieux programme d’aménagement.
Ce projet national vise à créer un pont écologique combinant reforestation massive, mise en place d’infrastructures vertes et valorisation stratégique du capital naturel congolais.
Félix Tshisekedi a souligné l’engagement historique de son pays : « La République démocratique du Congo est l’un des rares pays au monde à avoir consacré plus de 30 % de son territoire à la conservation ». Il a également mis en avant les réformes entreprises pour garantir la transparence et la crédibilité du marché du carbone notamment avec l’établissement d’une autorité nationale de régulation dédiée à ce secteur stratégique.
Malgré ces efforts, le Président Tshisekedi n’a pas manqué de pointer les défis criants qui pèsent sur la RDC et le continent africain. Il a dressé un tableau des conséquences subies par les populations : inondations, sécheresses extrêmes, érosion et insécurité alimentaire.
Son message à la communauté internationale a été sans équivoque concernant le financement climatique :
- Insuffisance et fragmentation : Les financements actuels restent « insuffisants, fragmentés et souvent mal orientés ».
- Rééquilibrage nécessaire : Il a lancé un appel vibrant pour un « rééquilibrage entre le financement de l’atténuation et celui de l’adaptation », reconnaissant l’urgence d’aider les nations à faire face aux impacts déjà présents.
Au-delà des aspects techniques et financiers, le Président Félix Tshisekedi a recentré le débat sur la moralité et l’équité. Il a martelé une vérité fondamentale : « La crise climatique n’est pas seulement une question d’environnement. Elle est aussi une crise de justice et d’équité. »
Il a rappelé que les nations, comme la RDC qui ont le moins contribué au dérèglement global en paient aujourd’hui le prix le plus lourd.
La COP30, qui rassemble plus de 140 chefs d’État et de gouvernement est considérée comme un moment crucial pour relancer l’action mondiale et réorienter des ressources substantielles vers les pays les plus vulnérables, un objectif que le président congolais a fermement soutenu.
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