Maxime Prevot Ministre belge des Affaires étrangères, souligne la nécessité d’une position claire de l’Europe face aux tensions entre la RDC et le Rwanda.

Maxime Prevot, le Ministre belge des Affaires étrangères a partagé ses réflexions sur les tensions persistantes entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda dans une interview accordée à Jeune Afrique.
Son analyse met en exergue les défis auxquels la diplomatie européenne fait face dans cette région complexe.

Le Ministre Prevot souligne que l’Europe, en adoptant une approche ambivalente a souvent manqué de clarté dans ses relations avec la RDC et le Rwanda.
Selon lui, cette ambiguïté envoie des signaux déroutants compromettant ainsi la crédibilité de l’Europe comme médiatrice.
Il affirme : « Les diplomates européens doivent aller au-delà des déclarations de soutien et adresser les réalités du terrain. »

Le Ministre belge observe que, bien que le Rwanda soit un acteur clé dans la dynamique régionale l’Occident doit reconnaître ses responsabilités et ses actions, qui peuvent exacerber les tensions. Maxime prevot insiste sur le fait que cette complaisance ne fait qu’accentuer la méfiance de Kinshasa et des Congolais envers leurs partenaires internationaux.

Pour lui, il est impératif que l’Europe réévalue sa stratégie.
Il ne suffit pas de soutenir des initiatives de développement ou de lancer des appels à la paix.
Une démarche plus proactive est nécessaire : dialoguer ouvertement avec les deux parties et s’engager dans des actions concrètes pour établir une paix durable. Il prévient : « Ignorer les causes profondes des conflits ne fera qu’aggraver la situation. »

En outre, le Ministre estime que l’image de l’Europe en Afrique est en jeu.
Une jeunesse africaine de plus en plus engagée et informée exige des actions concrètes et des positions fermes.
Il conclut en soulignant la responsabilité particulière de la Belgique, en raison de ses liens historiques avec la RDC : « Pour être crédibles, nous devons agir avec cohérence et détermination. »