Un retour possible de la dépouille du Maréchal Mobutu vers sa terre natale.

Bobi Ladawa, veuve de Mobutu a provoqué un émoi en exprimant son souhait de retourner en République Démocratique du Congo, à condition que le corps de son époux l’accompagne.
En exil au Maroc depuis 1997, son retour serait un événement symbolique fort.

Lors d’une visite de la Première ministre congolaise à Rabat, elle a déclaré : « Je veux rentrer dans mon pays », tout en mentionnant des conditions liées à son logement.
Son fils Nzanga a précisé que ses mots représentaient un besoin de revenir dans des conditions dignes, avec le respect du pouvoir et un hommage à la mémoire de Mobutu.

Nzanga a également souligné que la famille ne demande pas nécessairement une maison, mais insiste sur le rapatriement des restes de son père, enterré au Maroc.
Les autorités congolaises semblent favorables à cette demande et des discussions ont déjà été engagées par le passé.

Cependant, des complications familiales persistent.
Les descendants de la première épouse de Mobutu doivent donner leur accord pour le rapatriement, et certains estiment qu’il serait plus sûr que la dépouille demeure au Maroc.
La détérioration du mausolée de Lumumba à Kinshasa suscite des inquiétudes au sein de la famille Mobutu, qui exige des garanties de sécurité.
Par ailleurs, la situation politique en RDC, où Mobutu est souvent perçu comme un despote, complique le retour de son corps.

Nzanga rejette l’image de « dictateur » souvent associée à son père, évoquant les aspects positifs de son règne et soulignant que certains Congolais éprouvent encore une certaine nostalgie pour cette période.
Dans certaines régions, des villageois pensent même que Mobutu est toujours vivant.
Ainsi, la question du rapatriement de sa dépouille reste ouverte, conditionnée par les dynamiques familiales et politiques en cours.