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L’ODEP se retire du partenariat avec l’IGF, soulignant des problèmes de gouvernance et d’influence politique.

Le 6 Janvier 2025 l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) a déclaré son retrait du partenariat entre l’Inspection Générale des Finances (IGF) et la société civile. Florimond Muteba, qui préside l’ODEP et modérateur dans ce partenariat a motivé cette action par des préoccupations concernant un dédoublement de l’IGF en collaboration avec l’Agence Nationale des Renseignements (ANR).
Selon lui, cette situation semble favoriser des recrutements au sein de la famille politique et biologique du président Félix Tshisekedi.

Florimond Muteba a renvoyé à un rapport récent de l’ODEP, intitulé : « Le bilan de la gouvernance budgétaire du Président Félix Tshisekedi de 2022 à 2025 ».
Ce rapport met en évidence plusieurs problèmes majeurs, notamment un budget jugé irréaliste et non crédible, des dépassements budgétaires ainsi que la persistance de la corruption et des détournements.
Il aborde également la question des marchés de gré à gré, la budgétisation incomplète et des dépenses jugées irrationnelles, tout en soulignant l’absence d’un plan de développement viable.

« En tant que président du Conseil d’administration (PCA) de l’ODEP et modérateur du partenariat société civile-IGF, j’ai pris la décision de démissionner de mes fonctions de modérateur il y a deux mois. Depuis lors, j’assure l’intérim de la modération jusqu’à la désignation de mon successeur. À présent, l’ODEP se retire totalement du partenariat, mettant ainsi fin à ma mission d’intérim en tant que modérateur », a-t-il déclaré.

Florimond Muteba a également mentionné d’autres raisons justifiant cette décision, telles que la suppression de la patrouille financière de l’IGF, un climat politique et social particulièrement dégradé, marqué par une insécurité généralisée et des violations des libertés d’expression.
En outre, la crise autour du projet de troisième mandat du Président Félix Tshisekedi continue de susciter des tensions, tout comme la situation humanitaire alarmante, avec environ 7 millions de déplacés de guerre.

Ce retrait de l’ODEP pose des questions sur l’avenir de la lutte contre la corruption et la transparence financière en République démocratique du Congo, tout en révélant les tensions croissantes dans le paysage politique national.

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